Elle était arrivée par une belle soirée toute illuminée. Elle avait mis quelques temps pour trouver sa place, elle qui avait choisi la nature pour lit et l'horizon pour dessein. Elle avait eu du mal, avait failli renoncer, amoureuse de sa solitude, éprise de sa liberté, les chérissant plus que tout.
Elle était partie, succombant aux charmes de l'inaccessible.
Elle était revenue, pourtant, un autre soir, par amitié, par sincérité. Elle s'était battue contre elle-même, contre cette soif impérieuse qui la tenaillait et la poussait chaque fois un peu plus loin de ses compagnons. Pour ne pas décevoir, pour apporter le meilleur d'elle-même, contre sa volonté, contre La Liberté.
Peu à peu, elle se sentait fondre dans ce cercle, errant à ses frontières, retournant en son centre, recherchant sans cesse celle qui l'avait soumise, celle qui n'avait jamais désarmé, celle qui lui avant tant donné.
Par une belle soirée, elle revînt plus forte que jamais, plus alléchante que jamais.
Elle ne pourrait y résister encore. Elle apparaissait hors du cercle, au loin telle une étoile filante, telle une perle rare, envoûtant tous ses sens, éblouissant sa conscience. Un mirage présent au loin, une idée à attraper avant que son reflet éphémère ne s'envole à jamais.
Comment la garder intacte sans la trahir, comment rêver encore sans décevoir ? Trahir le cercle ou trahir sa liberté ? Tel était son dilemme, l'impossible choix de son cœur.